En France, les élections cantonales ne passionnent pas les foules, c’est le moins qu’on puisse en dire.
Sur le canton de Pelissanne, la situation était encore pire qu’ailleurs, tant les jeux semblaient faits.
Le sortant socialiste hyper favori, Jean-Pierre Maggi, vice président du Conseil Général et maire de Velaux. Son challenger, l’UMP Claude Filippi, maire de Ventabren, flanqué de quantité de casaques différentes allant du centre à l’ultra droite. Deux candidatures, aux deux extrêmes de l’échiquier politique, des deux fronts, celui de gauche et ledit national. Et enfin deux candidatures écologistes qui par leur division devenaient de facto de témoignage.
Une abstention que beaucoup prévoit bien au-delà des 50% alliée au nouveau mode de scrutin qui oblige tout postulant au second tour à réaliser plus de 12,5% des inscrits, tout cela semblait indiquer une campagne soporifique avec un deuxième tour promis d’avance à Jean-Pierre Maggi et Claude Filippi, et une victoire largement prévisible du vice président sortant.
Deux éléments sont pourtant venus troubler ce jeu apparemment tranquille.
Le premier, c’est la montée médiatique de Marine Le Pen. Alors que le candidat Front National, quasiment inconnu sur le canton, semblait devoir se contenter d’un résultat honorable mais relativement loin des 15,5% de 2001, la percée sondagière de sa nouvelle présidente pourrait avoir des répercussions au soir du 20 mars.
Le second, c’est la présence d’un nouveau candidat de droite, Jean-Marie Mure-Ravaud, se présentant lui-même comme « l’outsider ».
En effet, Jean-Marie Mure-Ravaud refuse de se contenter de ce qu’il appelle un « cabinet de toilette » entre l’UMP et le FN. Au contraire, il a l’ambition à terme, nous dit-il, de « remplacer toute la droite, car elle a lamentablement échoué dans tous les domaines ». Autre aspect de cette candidature atypique, Jean-Marie Mure-Ravaud, s’il fait siennes « les rares valeurs qui nous unissent depuis des siècles », a comme principal cheval de bataille « toutes les libertés que tous nos gouvernants ont mis à mal depuis plus de 10 ans ». Très clairement, Jean-Marie Mure-Ravaud entend revenir sur ce qu’il appelle « toutes les lois liberticides et extrémistes qui nous empêchent de vivre, de respirer, de penser, de créer », citant en premier lieu les lois anti tabac, anti alcool, anti automobilistes et anti entrepreneurs.
Son slogan de campagne est d’ailleurs sans appel : « Non à l’impasse de l’UMP, non à l’impasse de l’extrême droite, la droite le vraie ! ».
Jean-Marie Mure-Ravaud refuse le qualificatif de populiste et préfère se définir comme novateur et populaire. Pour lui, cette cantonale est un galop d’essai, car il entend bien créer un parti politique national cette année en prévision de 2012, tout en préparant les futures échéances municipales et territoriales de 2014 sur Ventabren.
La question qui demeure en suspens jusqu’au dimanche 20 mars 20h00, c’est l’impact qu’aura cette candidature sur les résultats définitifs. Le canton de Pelissanne étant fortement ancré à gauche, tous les observateurs s’accordent pour promettre la première place à Jean-Pierre Maggi, malgré un Front de gauche très actif. L’abstention et le nouveau mode de scrutin font que la seconde place sera automatiquement qualificative pour le second tour.
Dans ce cadre là, l’obtention du ticket pour le second tour pourrait tourner aux alentours des 18%. Partant de là, la bataille fera rage entre les trois prétendants, Claude Filippi, Jean-Marie Mure-Ravaud et le candidat de l’extrême droite.
C’est à vrai dire le seul intérêt d’un scrutin qui manque désespérément de piment.
A Mende - journaliste indépendant
A Mende - journaliste indépendant
Le blog de campagne de Jean Marie Mure Ravaud.
Le site national.
Pour contacter Jean Marie Mure Ravaud
Jean Marie Mure Ravaud – BP 30 – 13122 – Ventabren Cedex